Date: 2 OCT Prochain tour: 09.03.1998

ARÈNE PRIMUS

LG-102 TOUR-49

PERFORMANCE DE CARRIERE		V	D	T	%
1	BONNIE & CLYDE 18/25	35	8		81.4
2	LA PLEIADE 28/157	6	2		75.0
3	LES BANALITES 37/140	28	14		66.7
4	BANZAI 34/129	61	32		65.6
	ECHEC ET MAT 17/64
	GOTLIB & CO 28/71
	UN CERTAIN FLEUVE 36/166
5	SINDAR 27/70	39	24		61.9
6	DEATH CONNECTION 12/51	98	75		56.6
	DROLES DE DAMES 31/74
	LES BEAUFS 32/128
	LES DESERTEURS 17/22
	SEUL AU MONDE 15/59
7	VAUDOU BOYS 34/159	5	4		55.6
8	GURU MEDITATION 35/36	173	147	2	54.1
	LES GOBS 36/167
	LICENCE TO KILL 15/19
9	JEUX DROLES 35/37	291	248	1	54.0
	JOYAUX'S PACK 19/116
	KHANS DYR ATHON 37/40
	LES BONS BARDES 36/133
	LES HUNS CRUSTACES 15/20
	LES METALCHIMISTES 32/76
	LES RATS DIEUX 29/31
10	DEMONS & CO 29/124	22	20		52.4
11	MAIN-NOIRE 11/9	54	50		51.9
12	GLAFOOGNERS 1/97	172	160		51.8
	GLAFOOGNERS 12/15
	LE PANTHEON 37/169
	LES SCHTROUMPFS 12/14
	LES SCHTROUMPFS 15/149
13	LA PENTARCHIE 11/13	67	65		50.8
14	GUIGNOL SQUAD 37/43	113	121		48.3
	LE ZOO EN DELIRE 35/162
	PAMPERS TEAM 1/3
	SIBYKAS CONNECTION 10/50
	SIBYKAS CONNECTION 13/56
15	FLEURRS 1/94	92	101		47.7
	FLEURRS 18/65
	GUERRIERS OGOTAI 26/26
16	BATTLING SNAKES 17/23	8	9		47.1
17	BLACKSHADOW LORDS 7/48	74	89	1	45.4
	GLIBOPS MADMEN 11/10
18	BACCHUS' LEGION 18/24	28	36		43.7
	COLORED UNDEAD 30/33
19	TURTE 36/83	9	12		42.9
20	DUNE 34/160	5	7		41.7
	KILL'EM ALL 1/143
21	SOLITAIRE 13/55	19	29		39.6
22	LARMES FATALES 17/62	37	58		38.9
	LICENSE TO KILL II 15/141
	POWERMONGERS 36/164
	POWERSLAVES 13/54
23	KRYNN'S MEN 16/111	14	28		33.3
	MIDDLE EARTH 28/156
	TRASH TEAM 16/151
	TRASH TEAM 19/117
	WILD WORD 34/161
24	DARK WARRIORS 16/21	5	11		31.2
25	EBOUEURS DU FLEUV 26/120	11	25		30.6
	JOYEUX TAUPIERS 19/114
26	SOLEIL DE NUIT 14/17	5	13		27.8
27	SIBERIAN-TIGERS 16/152	1	3		25.0
28	CRY HAVOC! 8/49	2	7		22.2
	RESERVOIR DOGS 19/155
29	LES ARCHANGES 13/53	3	25		10.7
30	MAITRES DU METAL 34/158	0	4		0.0
31	GROSBILLKILLERS 12/146	0	3		0.0
32	LES ALCOOLIQUES 4/5	0	2		0.0

GROS PLAN

Le nuage filasse qui masquait jusqu’à présent la lune s’estompa peu à peu, laissant apparaître la lueur légèrement rougeâtre de l’astre. Le général pachyderme qui était resté assis négligemment sur son tabouret de campagne déplia son corps avec une telle lenteur qu’on aurait pu croire que cela lui était douloureux. Son armure noir de jais, réhaussée çà et là de runes rouge carmin, sembla s’illuminer faiblement sous les reflets de la lune. Cet humanoïde était de taille sensiblement équivalente à celle de la Fleur et sa fine musculature se découpait nettement sous son uniforme qui semblait avoir été cousu à même le corps. Il appartenait assurément à l’élite guerrière de son ordre. Il se décala de quelques pas sur sa gauche avec une grâce et une précision dans les gestes subjugantes et terrifiantes à la fois ; prêt à bondir pour frapper mortellement son ennemi ou pour esquiver le moindre de ses assauts. Se faisant, il dévoila la longue épée accrochée à sa ceinture. Nul doute n’était à présent possible quant à son école de combat : l’une des plus redoutables, formant des guerriers qui atteignent des sommets de technicité. L’école des Pourfendeurs. La Fleur avait combattu et vaincu maintes guerriers de ce style mais l’adversaire qui se présentait à elle était certainement le meilleur représentant qu’il ait jamais rencontré. Chose surprenante, la Fleur dut se rendre à l’évidence : de Squall émanait un magnétisme, presque une attirance, inquiétant, quasi irrésistible. Il était difficile d’en définir l’origine : sa beauté, sa prestance et la puissance qu’il dégageait lui donnaient une aura fascinante. Cependant l’Homme était habitué à ces fourberies de l’Ennemi. Le Mal cherche toujours à paraître sous sa forme la plus plaisante afin de tromper le pauvre erre qui aurait le malheur de perdre ainsi sa vigilance. Son regard d’un bleu profond était lui aussi quasiment hypnotique. Mais la Fleur savait trop bien pourquoi il était venu et sa haine indicible pour ce monstre le rendait absolument insensible à tous ces artifices. Le Madmen esquissa une moue, visiblement déçu par l’apparente banalité de son adversaire. Il faut dire que la Fleur ne payait pas de mine sous ses vêtements sales et abimés ; le visage creusé et les traits par la longue traque. Certes il était robuste pour un homme mais juste un peu plus que la moyenne de sa race. La Fleur ne prêta aucune attention à l’attitude de son adversaire qui visait uniquement à la troubler. Ainsi se contenta-t-elle de ces quelques mots : « Tu ignores sans doute qui je suis mais tu sais parfaitement pourquoi je suis là. Prépare-toi à mourir ! » Squall sourit, visiblement amusé par l’inconscience de son adversaire. Mais il était bien trop intelligent et expérimenté pour sous-estimer un ennemi, aussi quelconque puisse-t-il paraître. De plus, son œil exercé avait immédiatement repéré les deux fines rapières couvertes de runes qui balançaient presque imperceptiblement à la ceinture de la Fleur. Ce n’est pas l’épée qui fait le guerrier mais un adversaire ainsi armé ne doit en aucun cas être pris à la légère. Centimètre par centimètre, sans quitter un seul instant son adversaire des yeux, la Fleur se débarrassa de sa cape rendue lourde et rigide par la boue qui la recouvrait, dévoilant peu à peu son armure ancestrale. N’importe quel observateur pouvaitdésormais se rendre compte que les deux combattants appartenaient à des écoles de combats très différentes. L’armement de la Fleur, léger et extrèmement maniable semblait détonner avec le reste de son équipement, particulièrement lourd et encombrant. Squall ne put réprimer un imperceptible froncement de sourcil qui pourtant n’échappa pas à la Fleur. Le Pachyderme pensait avoir affaire à un confrère de style ou par exemple à un direct. Un des plus redoutables généraux Pachyderme affectionnait tout particulièrement la rapière. Sa virtuosité avec cette arme n’était dépassée que par sa cruauté et sa beauté : Hel Morgenstern, la Divineà Mais il retrouva rapidement son calme. Visiblement la Fleur n’appartenait pas non plus à la meurtrière académie des coup-visé ni à celles si particulières des ripostes et des parer-pourfendre. Il ne pouvait donc s’agir que d’une simple parade complète qui croyait se rendre intéressante en échangeant ses rituels boucliers contre des armes surement trop délicates à manier pour elle. Tant mieux, vu son style, il montrerait certainement un peu plus de résistance que ses adversaires précédents. Mais il ne pourrait en aucun cas l’inquiéter. Il commença presque à éprouver de la compassion pour sa future victime. Vouloir ainsi venger un être cher et périr sans l’once d’une chance de victoireà C’était pathétique ! Squall dégaina son épée longue tandis que la Fleur empoignait ses deux rapières qui semblèrent alors comme gémir de plaisir. Un curieux ballet, réglé comme du papier à musique, commença alorsà Le Pachyderme tournait autour de la Fleur, changeant constamment ses appuis, multipliant les feintes. La Fleur se contentait de faire face, rapières croisées, la pointe vers le sol. Cette attitude commença à agacer le Madmen. Une parade complète, aussi inconsciente soit-elle, ne saurait combattre ainsi, garde baissée. Mais il ne devait pas se laisser troubler par ces bizarreries. Et aussitôt, il bondit sur la Fleur, épée longue pointée loin devant lui, avec une vivacité et une précision déconcertantes. La Fleur fit un petit pas de côté, esquivant partiellement l’attaque qui contre toute attente ne porta pas au but. Tout en évitant le coup, la Fleur avait pris le soin de légèrement dévier la lame adversaire avec la garde de sa rapière. Si bien que l’épée longue de Squall, certes toucha l’armure de la Fleur, mais glissa le long, sans le moindre danger. Non, ce n’était pas une parade complète. La Fleur n’avait pas tenté de briser l’assaut ou d’opposer un barrage à l’épée du Pachyderme. Barrage qui aurait été illusoire et totalement inefficace face à ce type de coup fendu. Elle s’était contenté de dévier son arme tout en se dégageant habilement de la trajectoire. Squall resta perplexe devant l’efficacité de la défense trouvée par la Fleur. Il ne pouvait en aucun cas s’agir d’une parade complète. Cette technique lui rappelait, en beaucoup plus élaborée, celle qu’utilise parfois Hel la Divine. Mais un direct ne pouvait pas présenter de telles qualités défensives. Mur d’acier ? Grotesque ! et quelle économie de mouvementà Brutal ? Evidemment non ! Sabreur ? Non, il aurait été transpercé de part en part suite à cette première attaque fulgurante. Ce guerrier n’appartenait à aucun des neuf styles connus. A moins que ? Il en restait bien un dixième, depuis longtemps tombé en désuétude. Les quelques guerriers de cette école qu’il avait pu voir combattre, de longues années auparavant, étaient tous trop lents pour porter ou esquiver le moindre coup ; trop maladroits pour parer ou riposter la plus simple des attaques. Ce n’était pas possible et pourtant l’évidence s’imposait d’elle-même : une telle parcimonie dans les gestes et les déplacements ne pouvaien têtre que l’œuvre d’unà Econome !!! Pour la première fois, Squall commença à ressentir quelque chose qui lui était jusqu’à présent inconnue. Des gouttes de sueur commencèrent à perler sur son front et à glisser le long de son échine. Il connut la peur ! Pour son malheur, il ignorait qu’il s’agissait également de la dernière foisà